Les infrastructures de Gaza recevaient l’électricité et l’eau potable en provenance d’Israël tandis que l’entrée des camions de ravitaillement s’effectuait par les points de passages israéliens. Depuis les attaques du 7 octobre 2023, Israël a bloqué ces approvisionnements, mais également l’électricité qui sert en autres choses à alimenter les tunnels du Hamas.
Dans le cadre du soutien continu de l’Union Européenne à la population de Gaza, la Commission européenne a pris la décision d’accorder une aide humanitaire supplémentaire de 25 millions d’euros, aux habitants de la bande de Gaza. Cette mesure multiplie par quatre l'aide humanitaire de l'UE pour Gaza, qui s'élevait en 2023 à plus de 100 millions d'euros.
La nouvelle aide sera fournie aux organisations humanitaires afin qu'elles puissent apporter une assistance vitale, en particulier dans les domaines de l'eau et de l'assainissement, de la santé, de la nourriture et d'autres produits essentiels.
Avant les assassinats du 7 octobre perpétrés par le Hamas, Israël fournissait à la bande Gaza, l’eau et l’électricité. Depuis le début des frappes aériennes, c’est le black out sur Gaza, car Israël refuse d’alimenter le réseau de tunnels du Hamas.
Discréditer Israël sur la scène internationale
Le Hamas a parfaitement saisi les enjeux politiques de cette situation qui met Israël dans l’obligation de fournir l’électricité et l’eau potable aux habitants de Gaza. Aussi, sa stratégie a consisté, bien avant le 7 octobre, à discréditer l’État hébreu sur la scène internationale en créant volontairement une situation de pénurie énergétique dans le territoire de Gaza.
Plusieurs tactiques sont employées à cette fin. Il y a eu l’attaque, par des membres du Hamas, d’infrastructures israéliennes permettant de livrer l’énergie à Gaza.
Depuis sa prise de contrôle du territoire en juin 2007, qui a entraîné la suppression de l’aide européenne, le Hamas a augmenté le nombre de roquettes tirées sur le territoire israélien. Ces frappes ont visé la centrale israélienne d’Ashkelon, à partir de laquelle l’électricité est envoyée vers Gaza.
Lors de l’opération Bordure protectrice en 2014, des roquettes du Hamas ont également visé plusieurs lignes hautes tensions qui relient la centrale électrique d’Ashkelon en Israël à la bande de Gaza, coupant le courant à plusieurs dizaines de milliers de Palestiniens.
Le Hamas s’est également attaqué au terminal frontalier de Nahal Oz qui sert à faire transiter le carburant vers Gaza dès l’année 2008.
Aussitôt, Israël a fermé et coupé ses approvisionnements, ce qu’ont dénoncé les médias internationaux, la Commission européenne et diverses organisations humanitaires. Au cours des mois qui ont suivi, le terminal a été attaqué à plusieurs reprises, justifiant pour Israël sa fermeture définitive en janvier 2010. Or, cette installation était la seule qui disposait d’un oléoduc pour permettre l’acheminement de carburant ; qui, depuis lors, est livré par camions à d’autres points de passage.
Quinze jours après l’attaque des kibboutz du sud d’Israël, par le Hamas, Human Rights Watch a accusé le gouvernement israélien d’aggraver le sort et les souffrances des civils à Gaza, en refusant de rétablir l'approvisionnement en eau et en électricité, et en bloquant la livraison de carburant vers ce territoire. Rappelant que le blocage volontaire, l’approvisionnement en biens de première nécessité et secours constituait un crime de guerre, au même titre que la punition collective de civils, responsables en rien, des actions de groupes terroristes.
Tsahal qui filme chacune de ses actions à Gaza, a montré, le 6 décembre dernier, des entrées de tunnels dans un préau d’une école qui a été financée par des fonds britanniques, un peu plus loin, c’est encore un tunnel qui s’insinue sous une autre école, cette fois financée par l’Allemagne.
Autant de travaux qui n’ont pu se faire à l’insu du personnel éducatif qui n’a rien dit, soit par peur, soit par connivence avec le Hamas. Mais pire encore, une stratégie criminelle qui semble avoir pour objectifs que les écoles puissent être frappées par des missiles, sachant que les roquettes du Hamas sont tirées à partir des tunnels.
Une voix gazaouie dénonce le Hamas
La scène a été filmée à Khan Younès, en direct, par la chaine qatari, Al Jazeera, réputée pour ses prises de position pro-Hamas. On y voit un journaliste interviewant une dame gazaouie sur l’aide humanitaire et la réponse de cette dernière, met le journaliste dans une situation plus qu’inconfortable : « Tout va dans les tunnels, le Hamas emporte tout ! » affirme-t-elle.
Le journaliste tente alors de recadrer la dame, et souhaite lui faire dire que l’aide était bel et bien destinée à la population. Mais la dame agite un doigt en signe de dénégation, elle ajoute : « moi, le Hamas, ne me fait pas peur, je discute avec eux ».
La peur de représailles empêche une partie de la population d’exprimer son mécontentement contre le groupe terroriste qui confisque l’aide internationale à son profit depuis sa prise de pouvoir en 2007. Un vol manifeste par le Hamas qui n’a cure des conditions de la vie de la population, puisque la grande partie des sommes allouées par l’Europe, mais aussi le Qatar ont été consacrées à la construction de tunnels, à l’achat d’armes sophistiquées et à enrichir les cadres de l’organisation terroriste.
Enfin, les États-Unis et l'Union européenne via l'UNRWA ont les principaux contributeurs. Depuis les années 2000, l'Union européenne a financé l'UNRWA à hauteur d’un 1,6 milliard d'euros. Depuis les années 1990, les États-Unis ont donné en assistance 5 milliards de dollars aux Palestiniens et 5,6 milliards à l'UNRWA depuis les années 1950.
Lea Della Volta
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